Chansons pour la vie

Deux chansons autobiographiques

Nana a chanté tous les thèmes à travers ces années de carrière, dans quasiment toutes les langues… En français, deux chansons sont une couleur un peu particulière… En effet, on pourrait les croire écrites par Nana personnellement, tant leurs paroles collent à sa vie…
"C’est mon histoire" évoque sa carrière internationale, ses enfants, ses voyages… "Ciné-souvenir" évoque son enfance à Athènes dans le cinéma en plein air de son père….

• Nana sang all themes through these years of career, in nearly all languages… In French, two songs are a particular color … Indeed, we could believe that they are personally written by Nana, their words connect so much to her life…
"C’est mon histoire" evokes her international career, her children, her journeys… "Ciné-souvenir" evokes her childhood in Athens in her father's open air cinema…



 

 

C’est mon histoire

(Texte français de Pierre Delanoë et Claude Lemesle)

Enfant déjà, je chantais pour les gens de chez-moi. C’était mon plaisir et ma vie, je ne pensais qu’à ça.
Je me demande aujourd’hui, quand je chante, si je n’ai pas rêvé, quand je suis là et quand je vois le rideau sur vous se lever.
C’est une histoire trop jolie pour y croire, mais c’est mon histoire. Au fil des années, c’est vous qui l’écrivez pour moi chaque soir. Et moi je la vis, je la lis, j’en remplis ma mémoire. Merci à la chance de votre présence, et merci d’être dans mon histoire
Je prends des taxis, et des trains et des avions géants : à peine le temps de regarder grandir les enfants ! Je chante en Irlande, en Hollande ou bien à Montréal, merveilleux voyage dans un univers idéal…

Child, already, I sang for people from my home. It was my pleasure and my life, I only thought to that. I wonder today, when I sing, if I didn’t dream, when I am there and when I see the curtain rising on you.
It is a too pretty story to believe in, but it is my story. With the passing years, you were the ones who write it for me every evening. And I do live it, I do read it, I do fill my memory with it. Thank you for the luck of your presence, and thank you to be in my story.
I take taxicabs, and trains and the gigantic planes : hardly time to watch the children grow ! I sing in Ireland, in Holland or in Montreal, marvelous journey in an ideal universe…

 

Ciné-souvenir

(Texte français de Pierre Delanoë et Claude Lemesle)

J’aimais me promener sur des nuages au bout du monde, j’ai mis bien des années à voir l’enfance s’éloigner…
Passés, passés, les parfums les images du ciné, ciné-souvenir. Passés, passés, compagnons de voyage qu’on ne peut jamais retenir. Cassées, cassées, les idées les idoles du ciné ciné-nostalgie.
Passées, passées, les passions, les paroles : Il reste la mélancolie…
On me disait jolie ; moi, dans mes rêves, j’étais blonde, je m’inventais ma vie sur des tréteaux de comédie…

I liked to go for a walk on clouds at the end of the world, I took a lot of years to see the childhood moving away…
Past, pasts, perfumes and pictures of the movie , movie-memory. Past, pasts, journey companions, that noone can ever keep. Broken, broken, ideas and idols of the movie, movie-nostalgia.
Past, past, passions and words : it remains melancholy…
One told me I was pretty ; me, in my dreams, I was blond, I imagined my life on trestles of comedy…


Trois petites notes de musique

Le choix des trois dernières chansons produites en français par Nana à ce jour n’a rien d’anodin (2007 - Les 50 plus belles chansons - MERCURY 530 259-2). C’est la conclusion claire de son message musical ! C’est évident pour les francophones…

• The selection of the three last Nana French songs until today is not insignificant (2007 - Les 50 plus belles chansons - MERCURY 530 259-2). This is the clear conclusion of her musical message! It is obvious to the French speaking people, that’s why we try to translate them …

"Si la vie chantait" explique le combat éternel de Nana, qui croit depuis cinquante ans que la musique peut changer le monde, millimètre après millimètre…

"La Javanaise" est un ultime hommage à la beauté de la langue française, à Gainsbourg qui était plus proche de Nana que l’on ne l’aurait cru, et un exemple de "cross-over"  vers le Jazz, comme on dit aujourd’hui, par le choix de l’orchestration…

Cependant, la plus frappante reste "Besoin de moi" qui sonne comme un bilan en forme de testament musical. Qui es le "tu" de la chanson… Est-ce André ? sans doute… Est-ce nous, son public ? évidemment aussi ! Bref, c’est un peu le syndrome "Ma plus belle histoire d’amour" de Barbara… Chacun y prendra ce qu’il croiera y trouver… En trois chansons, trois petites notes de musique… Nana nous dit au revoir comme elle n’aurait pas pu mieux le faire !

• "La Javanaise" is a final tribute to the beauty of the French language, to Gainsbourg who was closer to Nana that we would have thought, and an example of "cross-over" to the Jazz, as we say today, by the choice of orchestration…

"Si la vie chantait" explains the eternal struggle of Nana, who believes that music can change the world, millimeter after millimeter …

However, the most smooving one remains "Besoin de moi" which sounds like a musical testament. Who is the "you" of the song … Is it Andre? Perhaps … Is it us, her audience? Obviously! It’s just like "Ma plus belle histoire d’amour" by Barbara … Everyone takes what he thought … In three songs, three small musical notes … Nana says goodbye as she could not do better!
 

Si la vie chantait

(Haris Alexiou – paroles françaises de Catherine et Claude Lemesle)

Je voudrais chanter pour chaque enfant qui meure, je voudrais forcer les portes de la peur, je pourrais livrer celui qui t’a trahi, puis me sacrifier pour lui sauver la vie.
Je pourrais souffrir toute une éternité, condamner l’amour à la perpétuité. J’écrirais la paix par dessus les pays. Si la vie chantait, ça changerait la vie
Nous inviterons les âmes à être seules, nous rassemblerons les soleils intérieurs pour en faire un hymne au dessus des pays. Si la vie chantait, ça changerait la vie

I would like to sing for every child who dies, I would like to force the doors of fear, I could deliver the one that betrayed you then sacrifice myself to save his life
I could endure a whole eternity, I could condemn love to perpetuity, I would write the peace over the countries. If life was singing, it would change life
We will invite the souls to be alone, we will gather the interior suns to make a hymn over to the countries. If life was singing, it would change life.


Besoin de moi

(Randy Goodrum - Paroles françaises de Claude Lemesle)

Tu m’as souri quand j’ai pleuré, Tu m’as appris la dignité quand je livrais mon âme aux rêves noirs, Tu m’éclairais, tu avais quelque part un peu besoin de moi.
Tenir debout, c’est vrai je te le dois, et dans la boue, marcher toujours plus droit. Cette statue qui naissait sous tes doigts me ressemblait et il me semblait quelque fois que tu avais besoin de moi.
Que m’importe quand et où, j’avais besoin de toi, besoin de nous. Tu étais là. Tu as su guider mes pas dans les rues du hasard, je suis devenue quelqu’un dans ton regard.
Tenir ma main quand j’avais froid, calmer ma faim porter ma croix, me redonner la foi après l’enfer, me condamner à avoir sur la terre une amitié sincère.
Tenir debout, c’est vrai je te le dois et dans la boue, marcher toujours plus droit. Cette statue qui naissait sous tes doigts me ressemblait, et il me semblait quelque fois que tu avais besoin de moi.


You smiled at me when I cried, You taught me the dignity. When I delivered my soul to the black dreams, You illuminated myself, somewhere you needed me
Staying on my feet, it’s true, I owe it to you. In the mud, always walking upright. This statue that was born under your fingers, Resembled me, and sometimes I had the feeling you needed me
No matter when or where I needed you, I needed us, you were there. You knew how to guide my steps in the streets of chance, I became someone in your eyesTo hold my hand when I was cold, To calm my hunger, to carry my cross, To give back the faith to me after the hell, To condemn me to love on this earth a sincere friendship.


La Javanaise

(Serge Gainsbourg)

J’avoue j’en ai bavé pas vous mon amour, avant d’avoir eu vent de vous mon amour. Ne vous déplaise, en dansant la Javanaise, nous nous aimions le temps d’une chanson.
À votre avis qu’avons-nous vu de l’amour ? De vous à moi vous m’avez eu mon amour ! Ne vous déplaise, en dansant la Javanaise, nous nous aimions le temps d’une chanson.
Hélas avril en vain me voue à l’amour, j’avais envie de voir en vous cet amour. Ne vous déplaise, en dansant la Javanaise, nous nous aimions le temps d’une chanson.
La vie ne vaut d’etre vécue sans amour, mais c’est vous qui l’avez voulu mon amour. Ne vous déplaise, en dansant la Javanaise, nous nous aimions le temps d’une chanson.

I admit I had to struggle – not you, my love ? before I heard from you, my love According to you, what did we really see about love ?
Whether you like it or not, when we were dancing the Javanaise. We were loving each other, only during a song.
Between you and me, you really trapped me, love ! Unfortunatly, April doomed me to love in vain. I made the wish to see this love in you. Without love, it’s not worth living but you were the one who decided on it, my love.
Whether you like it or not, when we were dancing the Javanaise. We were loving each other, only during a song.

 

Playlist

  • Ciné-souvenir - Album Tu m'oublies (1986)
  • C'est mon histoire  - Album Vivre au soleil (1979)
  • Besoin de moi - Album Le ciel est noir, les 50 plus belles chansons (2007)
  • La javanaise - Album Le ciel est noir, les 50 plus belles chansons (2007)
  • Si la vie chantait - Album Le ciel est noir, les 50 plus belles chansons (2007)

 

 


 
Artwork : Raymond Moretti / Nana Mouskouri
Playlist : mp3, 44100 Hz, 96 bps, mono (radio quality)
@ PhB, 13 oct. 2016